jeudi 16 juin 2011

Actualités : reconnaissance faciale Facebook

La nouveauté n'est pas en option.

Facebook met en place l'application "Photo Finder".
Cette technique de reconnaissance faciale est déjà activé aux États-Unis depuis six mois.

Ce système de détection automatique des visages est arrivé récemment et surtout discrètement en Europe. Son but est d'inciter les internautes à taguer leurs amis. L'application repère l'image et suggère le nom de la personne.

Facebook n'a pas pris le temps d'informer ses utilisateurs de cette nouvelle fonctionnalité, on ne sait pas quand cette dernière est arrivée chez nous.

...Et puis comment  désactiver un paramètre dont on n'est pas au courant?

Les critiques déferlent  sur la toile.

Libération média titre :"FACEBOOK DANS TA FACE"

"Quand le consommateur n'est pas acteur, il y a un vrai problème ...On voit, à nouveau, que Facebook n'est pas compatible avec la loi française et la règlementation européenne qui impose au service de redemander le consentement de l'utilisateur à chaque nouvelle utilisation de ses données", réagit Edouard Barreiro, chargé de mission sur les nouvelles technologies à l'UFC-Que Choisir.

Graham Cluley de l'éditeur d'antivirus Sophos alerte les utilisateurs ;"Beaucoup de gens ne sont pas à l'aise avec un site comme Facebook qui apprend à les reconnaître et utilise cette information sans leur permission", souligne Graham Cluley Les utilisateurs ne devraient pas avoir à désactiver cette fonction. Il faudrait d'abord qu'on leur propose de l'activer".

 Gwendal Le Grand, chef du service d’expertise informatique de la Commission nationale informatique et liberté, réfléchit à la question ; "cette fonctionnalité est problématique en soi c’est une analyse biométrique. La biométrie est très encadrée par la loi, on ne peut pas faire ce que l’on veut. En l’occurrence, quand vous chargez une photo, il faut vous dire qu’elle est directement  analysée et on ne sait pas bien ce que Facebook en fait." 
La CNIL demande que "les paramètres par défaut soient respectueux de la vie privée. En particulier, les tags des images devraient se faire avec le consentement de l’utilisateur, qui doit pouvoir contrôler la diffusion de ses informations privées".

Gerard Lommel, président de la commission des données du Luxembourg (équivalent du CNIL en France) réagit " la façon dont le logiciel est mis en place par Facebook, qu'il est activé par défaut sans que les utilisateurs donnent leur accord préalable nous inquiète... Nous avons commencé à travailler sur cette question au niveau des différentes autorités de protections des données en Europe...Nos collègues britanniques et irlandais ont commencé à examiner le problème et ont déjà émis des inquiétudes, nos collègues allemands aussi. (...) Il faudra que nous nous mettions d’accord au niveau d’une collaboration des autorités européennes".
La commission devrait présenter au deuxième semestre 2011 une révision de sa législation en la matière qui date de 1995 afin de l'adapter à l'essor d'internet.

Sources : 20minutes.fr/futura-sciences.com/ L'express.fr/nouvelobs.com/fredzone.org/iTespresso.fr/liberation.fr